Flore de la tourbière Cikwanikaci
On y dénombre à ce jour plus de 215 espèces de plantes
vasculaires. On doit ajouter un grand nombre de bryophytes et de
lichens. La grande majorité des espèces présentes ici et là dans
les tourbières québécoises sont présentes à Cikwanikaci. On a
donc un microcosme des tourbières québécoises. En plus des
plantes susceptibles et carnivores, quelques plantes d’intérêt
méritent une attention particulière.
Les carex, plantes difficiles à identifier pour
certains botanistes mais tellement importantes sur le plan
écologique, forment de 12 à 15% des espèces de la tourbière.
Beaucoup de Carex de milieu humide y trouvent une niche écologique
très propice à leur développement. Ils sont caractérisés par un
organe reproducteur unique, le périgyne ayant la forme d’une
bouteille à l’intérieur de laquelle se développe l’akène. Les
périgynes sont organisés en épis plus ou moins garnis selon les
espèces. |
Le bouleau de Michaux (Betula michauxii)
présente un intérêt particulier en ce sens qu’il est à la limite sud
de son aire de distribution généralement plus près de la baie James.
Il s’agit d’un petit arbuste ne dépassant guère 50 cm et portant des
feuilles minuscules. À la tourbière Cikwanikaci, il est présent dans
la région de la petite mare et on dénombre plusieurs centaines
d’individus. |
La renoncule des Lapons (Ranunculus
lapponicus) est une plante surtout nordique rencontrée
exceptionnellement dans le Québec méridional. On la retrouve jusque
dans la Terre de Baffin et au Groenland. Selon Flora of North
America, les Inuits l’utilisent comme plante médicinale. |
On trouve ici et là des plantes non associées traditionnellement
aux tourbières, le long des rivières Bernetz et Laflamme, dans les
talus argileux. Ces talus, pour fin de compréhension de
l’écosystème, sont intégrés à la présente étude.
Inventaire des plantes vasculaires de la tourbière Cikwanikaci...
Retour au début