Tourbière Cikwanikaci

Tourbière Cikwanikaci

Menu  

Plantes carnivores

 
La tourbière Cikwanikaci possède de très vastes populations de plantes carnivores, sans doute l’endroit le plus riche en ce type de plantes au Québec et peut-être en Amérique du Nord. On doit préciser qu’il s’agit bien davantage de plantes insectivores. On en dénombre neuf espèces, dont sept très abondantes.

Sarracenia purpurea
La sarracénie pourpre (Sarracenia purpurea) : cette célèbre plante carnivore est présente dans pratiquement toutes les tourbières du Québec, et aussi à Cikwanikaci. Les feuilles creuses en cornet contiennent de l’eau dans laquelle les insectes qui ont le malheur d’y pénétrer se noient. L’intérieur de la feuille porte de très nombreux poils raides orientés vers le bas. Si l’insecte peut y pénétrer facilement, il ne peut en sortir. Le cadavre finit par se décomposer dans cette petite coupe d’eau stagnante. Les produits libérés, dont les substances azotées, finissent par être absorbés par la paroi de la feuille.
 

Drosera sp.
Les droséras (Drosera sp.) : ils forment à travers le monde un groupe complexe et diversifié. Le Québec héberge 4 droséras, tous présents dans la tourbière Cikwanikaci. Ces petites plantes portent à la face ventrale (supérieure) de leurs feuilles rougeâtres de longs poils très raides au bout desquels est fixée une gouttelette huileuse très visqueuse. L’insecte, attiré par la couleur vive, se fixe sur la feuille et y demeure englué. Puis, la feuille inexorablement s’enroule sur elle-même. Les cellules de la surface libèrent alors une enzyme protéolytique de type pepsine qui digère les protéines de l’insecte. La feuille absorbe ensuite les produits de la digestion pour combler ses besoins en azote.
 

Utricularia geminiscapa
Les utriculaires (Utricularia sp.) : ces plantes essentiellement aquatiques au Québec, sauf une, portent à travers leurs racines et leurs tiges de petits sacs appelés utricules (petite outre). Ces petits sacs ont à leur ouverture un clapet qui s’ouvre vers l’intérieur. De plus, l’ouverture est garnie de petits cils vibratiles très sensibles. Ces utricules très dynamiques sont plus ou moins aplatis latéralement à l’état de repos.

Lorsqu’un très petit animal aquatique, ver, petite larve d’insecte, etc. frôle un des nombreux cils, l’utricule se détend et se gonfle spontanément et très rapidement. Se crée alors un petit courant d’eau de l’extérieur vers l’intérieur entraînant l’animalcule avec lui et le clapet se referme aussitôt. La malheureuse proie reste prisonnière à l’intérieur de l’utricule et meurt. Des enzymes digestives dégradent le cadavre en molécules simples absorbées par les cellules de la paroi. On retrouve 4 espèces d’utriculaires dans la tourbière Cikwanikaci.

 
 Retour au début