 La sarracénie pourpre (Sarracenia purpurea) :
cette célèbre plante carnivore est présente dans pratiquement
toutes les tourbières du Québec, et aussi à Cikwanikaci. Les
feuilles creuses en cornet contiennent de l’eau dans laquelle
les insectes qui ont le malheur d’y pénétrer se noient. L’intérieur
de la feuille porte de très nombreux poils raides orientés vers
le bas. Si l’insecte peut y pénétrer facilement, il ne peut
en sortir. Le cadavre finit par se décomposer dans cette petite
coupe d’eau stagnante. Les produits libérés, dont les substances
azotées, finissent par être absorbés par la paroi de la feuille.
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Les droséras (Drosera sp.) :
ils forment à travers le monde un groupe complexe et diversifié.
Le Québec héberge 4 droséras, tous présents dans la tourbière
Cikwanikaci. Ces petites plantes portent à la face ventrale
(supérieure) de leurs feuilles rougeâtres de longs poils très
raides au bout desquels est fixée une gouttelette huileuse très
visqueuse. L’insecte, attiré par la couleur vive, se fixe sur
la feuille et y demeure englué. Puis, la feuille inexorablement
s’enroule sur elle-même. Les cellules de la surface libèrent
alors une enzyme protéolytique de type pepsine qui digère les
protéines de l’insecte. La feuille absorbe ensuite les produits
de la digestion pour combler ses besoins en azote.
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Les utriculaires (Utricularia sp.) :
ces plantes essentiellement aquatiques au Québec, sauf une,
portent à travers leurs racines et leurs tiges de petits sacs
appelés utricules (petite outre). Ces petits sacs ont à leur
ouverture un clapet qui s’ouvre vers l’intérieur. De plus, l’ouverture
est garnie de petits cils vibratiles très sensibles. Ces utricules
très dynamiques sont plus ou moins aplatis latéralement à l’état
de repos.
Lorsqu’un très petit animal aquatique, ver,
petite larve d’insecte, etc. frôle un des nombreux cils, l’utricule
se détend et se gonfle spontanément et très rapidement. Se crée
alors un petit courant d’eau de l’extérieur vers l’intérieur
entraînant l’animalcule avec lui et le clapet se referme aussitôt.
La malheureuse proie reste prisonnière à l’intérieur de l’utricule
et meurt. Des enzymes digestives dégradent le cadavre en molécules
simples absorbées par les cellules de la paroi. On retrouve
4 espèces d’utriculaires dans la tourbière Cikwanikaci.
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